An 620 : La Perse, l'un des Empire les plus puissants du monde, s'étendant de l'Asie centrale jusqu'aux bords de la Méditerranée. Chacun des membres de ce pays vénèrent les rois se succédant de père en fils, et qui ont démontré chacun leur tour leur puissance et leur fine stratégie en étendant chaque année un peu plus leur territoire. Que ce soit par la guerre, ou par des mariages, chacun ont su s'arranger comme il se doit pour soumettre leurs ennemis et créer des alliances. Territoire parsemé de nombreux déserts, mais aussi de quelques forêts et montagnes, les villes sont en général très agitées, et le palais royal gigantesque, possédant de nombreux jardins d'un luxe sans pareils, possédant une flore en provenance de toutes les variétés du monde.

Suite à la Gate traversée, Kahin et Vaugaan arrivent dans ces mêmes jardins, où ils sont accueilli par des serviteurs.

Kahin arriva enfin, se sentant un peu barbouillé. L'endroit était vraiment splendide. Le jardin était resplendissant et apaisant. Les couleurs et les senteurs se mélangeaient pour chatouiller les sens du jeune Ariyah. Ce dernier s'aperçut alors que Vaugaan avait déjà été accueilli par des personnes, qui devaient sûrement être des serviteurs. Il se regarda un instant: sa dégaine était vraiment originale dans ce pays, il se ferait remarquer et allait paraître excentrique. Il soupira alors, et s'avança vers son compagnon, saluant alors les serviteurs respectueusement.

"Cet endroit est vraiment magnifique, votre Roi a du goût." se permit-il de complimenter, un large sourire aux lèvres. La Nature le rassurait beaucoup, lui rappelant un peu son Monde. Ca le mettait en confiance, au moins un peu. Cependant, il se doutait que cet Empire possédait des armées et devaient faire la Guerre, comme tous les Humains. Il éloigna pourtant cette pensée de son esprit, se concentrant plutôt sur la Mission qu'on leur avait confié.

Un peu après l'arrivée des deux Mercenaires, les danseuses, surprises par le fait de voir deux hommes, probablement des étrangers, et aussi bizarrement vêtus, stoppèrent leurs activités pour se concerter, inquiètes. Comment diable ces hommes avaient-ils pu venir jusqu'ici ? Et pourquoi les gardes ne réagissaient-ils pas ? Cependant, après quelques secondes d'interrogations, les serviteurs vinrent informer les jeunes femmes, qui, dés qu'elles eurent compris, s'avancèrent timidement vers les inconnus pour danser près d'eux. Accueil chaleureux, à ce qu'on avait demandé, du moins, jusqu'à ce que le confident du Roi n'arrive.



Et ce fut le cas. Javeed, serviteur et pourtant l'un des plus proches du Roi de Perse, vint à la rencontre des deux hommes mandatés par un avis de recherche. Après la disparition de sa fille, le Roi avait fait appel aux plus grands coursiers et aux plus grands sorciers pour espérer trouver quelqu'un qui lui ramènerait son enfant, mais ce sans grand succès. Jusqu'à aujourd'hui.

S'inclinant légèrement, Javeed fit donc signe aux danseuses pour qu'elles arrêtent, puis conduisit sans un mot les deux Mercenaires. Ne pas s'adresser à eux tant qu'on ne lui en avait pas donné l'ordre, telle était la règle, comme parmi tant d'autres, chez les serviteurs perses.

Kahin regarda les danseuses, se sentant un peu embarrassé. Loin de là qu’il était intimidé, mais il n’aimait pas être un objet de suspicion pour les gens, qui plus est de femmes. Et quand fût arrivé un homme, probablement serviteur, il le salua en s’inclinant à son tour. Et, comme ce dernier ne disait rien, le blondinet ne pipa mot non plus, se disant qu’il ne valait mieux brusquer personne.
Il fût surpris quand Vaugaan saisit deux foulards et qu’il s’en affubla. Kahin acquiesça aux paroles de son partenaire, et, malgré un peu de réticence, le mit aussi. Cependant, il se disait qu’il devait avoir l’air plutôt stupide, parce que, contrairement à Vaugaan, le reste de ses vêtements n’étaient pas du tout assortis… Mais bon, cela pourrait toujours servir, au cas où ils devraient affronter le sable.

« T’es sûr que j’attire pas plus l’attention qu’avant ? » demanda-t-il à son compagnon, tout en suivant le serviteur, qui restait toujours muet. Et, comme s’il sentait qu’il avait offusqué les Dieux, ou brisé un silence qu’il n’aurait pas du, il se fonda lui aussi dans la discrétion.

Alors que Javeed était en train d'amener les deux futurs sauveurs du royaume, il ne pouvait s'empêcher de les écouter tous les deux. Après tout, on lui interdisait de parler, mais non d'entendre, alors il n'allait pas s'en priver, même s'il était très fidèle au Roi. Doucement, il fit un signe rapide pour le salut de son esprit afin de pardonner sa curiosité, puis enfin, mena les deux hommes devant leur souverain.

Ce dernier, assis sur le trône, contempla son serviteur, ainsi que les deux nouveaux venus. Apparemment, il attendait impatiemment qu'on le salut, ce que Javeed fit aussitôt en s'inclinant, sa tête touchant pratiquement le sol, tandis qu'il espérait que les individus derrière lui feraient de même. Enfin, quand cela fut fait, le Roi fit signe à son serviteur de se redresser, puis lui intima de parler :

- Majesté, voici les deux hommes qui ont répondu à nos prières.

Hochant la tête, le Roi ne fit que contempler les deux hommes, fort étonné de leur accoutrement. Certes, ils avaient l'air d'essayer de se fondre dans la foule, sans doute pour pouvoir mieux récolter des informations, mais il y avait tout de même quelque chose d'étrange. Cependant, si ces deux-là pouvaient permettre qu'on lui retrouve sa fille, cela lui allait. Rapidement, Javeed alla le rejoindre en se plaçant derrière le trône, tandis que le Roi se redressait, frottant ses mains couvertes de bagues aussi brillantes et impressionnantes les unes que les autres :

- Avant de vous engager, je veux savoir ce que vous comptez faire pour essayer de la retrouver.

[HRP: Vraiment désolée.... Je ne mettrais plus autant de temps la prochaine fois... Enfin... Surtout que je préviendrais....]

Kahin se sentait réellement mal à l’aise avec ce tissu sur la tête. Il ne savait pas si il donnait l’impression d’être intégré ou au contraire qu’il attirait encore plus les regards. Il se contentait donc de suivre le serviteur sans piper mot, l’air pensif. Arrivé dans une salle immense, il se douta immédiatement qu’ils se trouvaient dans la salle du trône. L’ambiance qui y régnait inspirait le respect et la force. Cependant, le Seigneur, même s’il se forçait à afficher un air impassible, devait éprouver de l’inquiétude pour sa fille. Enfin, normalement.

Le jeune blondinet eût enfin une réponse à ses doutes, son regard ayant croisé son reflet dans un miroir avant de passer dans la salle. Il se permit donc de baisser le foulard, qui lui servait d’une seconde écharpe. Cela pourrait lui être utile s’ils devaient affronter une tempête.
Il s’inclina respectueusement, sans même avoir besoin que le serviteur montre l’exemple. En effet, les signes de respect et de politesse étaient l’un des principe chez les siens. Puis après un petit silence, la voix du Roi s’éleva dans la pièce. Kahin n’eût pas le temps de dire quoi que ce soit que Vaugaan avait déjà prit la parole. Cet homme savait se montrer diplomate, ce qui contrastait fort avec son apparence.

Le jeune homme enchaîna après un petit temps qui lui permit de s’assurer que le Roi ne voudrait pas prendre la parole, car le couper aurait été un grave manque de respect :

« Il faudrait aussi que nous en sachions un peu plus. Ces personnes ont-elles demandé une quelconque rançon ? Est-ce que vous avez des ennemis ? Enfin… Je me doute que pour n’importe quel souverain, même quelqu’un d’honorable, il possèdera toujours des ennemis… Donc je voudrais savoir si récemment, il s’est passé quelque chose qui vous a marqué ? Auriez-vous des soupçons, histoire de nous donner un point de départ ? »

Il avait gardé un air neutre, son ton avait été calme, et il n’avait pas quitté le regard du Roi une seule seconde, à la fois pour montrer qu’il le respectait, mais aussi qu’il était déterminé à retrouver sa fille, et digne de confiance.

Si ces deux hommes avaient un air étrange, leur attitude diplomatique se révéla pourtant sans faille. En effet, le souverain se sentit tout de suite à l'aise avec ces deux chasseurs face à lui, et il avait la conviction que sa fille lui serait bientôt rendu. Il en allait de la sûreté du Royaume après tout. Après avoir écouté leur proposition et leur question, le Roi fit signe à ses serviteurs de s'en aller, à l'exception de Javeed, afin qu'il reste près de lui. En cas d'agression, il pouvait bien sûr compter sur lui. Puis, lorsque la pièce fut vide, ne contenant que les principaux acteurs de cette affaire, il put enfin prendre la parole :

- Mes doutes, je sais déjà vers qui ils se tournent. Ma chère et tendre fille, Soraya, a été promise au prince Malik, qui dirige notre pays voisin. Ce mariage sera une occasion en or pour notre pays, et nous permettra de conclure une alliance plus que solide. Mais je sais bien que le prince Sepher, un autre dirigeant, ne voit pas la chose d'un très bon oeil car une alliance ne pourrait que le rendre plus impuissant en cas d'attaque. Il est possible que cela soit lui qui ait ordonné son enlèvement, cependant...

Le Roi prit une légère inspiration, puis se frotta doucement la barbe tout en observant Javeed, qui semblait l'inciter à continuer et à poser ses conditions :

- Le Prince Malik n'est pas au courant de la disparition de ma fille, car il pourrait rompre notre alliance. Et de même, nous ne pouvons pas accuser ouvertement un autre pays sans déclencher une véritable guerre, qui serait fatale à mon royaume. Je compte donc sur votre discrétion et sur votre rapidité pour la retrouver. Javeed vous aidera à récolter toutes les informations nécessaires. Bien entendu, votre prix sera le mien.



A l'entente de son prénom, le serviteur s'avança en s'inclinant, dévoilant qu'il était eu service des deux Mercenaires.