Il n'avait pas répliqué et il était mieux! J'étais maintenant d'une humeur massacrante, mes yeux devaient être totalement noir désormais. Je devais mettre de la distance entre nous et je me dirigeai vers la gate sans un regard vers l'arrière. Je ne vis donc pas ce qu'il m'écrivit et je m'en foutais un peu pour le moment. Je recommençais à sentir des petits chocs dans le bout de mes doigts, signe que je devrais bientôt songer à boire du sang à nouveau.

*Putain de bordel de merde! C'est pas le temmmmmmmmmmmmmps!!!!*

Je me mis à plier et déplier mes doigts frénétiquement. Quelques secondes plus tard, je franchisais la gate et je me retrouvais dans un environnement totalement différent en quelques fractions de secondes seulement. Je titubais et mis un genoux à terre le temps que mes sens redeviennent normaux.

Je relevai la tête et mon regard se posa sur les ruines de Moblitz. Il n'y avait que ca d'ailleurs! Tout semblait abandonné. La nature avait même reprit son droit à certains endroits. C'était chaotique, archaïque même. Le mélange de gravier, de ciment, de métaux, ce verre brisé, mais aussi ces arbres tordus et calcinés où ce lierre resplendissant en plein floraison. La décors était hétéroclite et sauvage.

Plusieurs minutes s'écoulèrent et tout ce que j'ai fait c'est tourner sur moi, regarder, analyser, humer. Je me mettais au diapason avec l'environnement. J'ai su quand Leno arriva. Le battement distinctif de son coeur m'emplit les oreilles et cela me donna de nouveaux élancement dans les doigts.

Je me suis concentrée sur mon ouïe, j'ai fait taire les petits bruits environnants et la présence de mon collègue. De faibles battements de coeur pulsaient à la limite de mon audition. Je rouvris les yeux et me dirigeai dans cette direction.

- Viens, ils sont par là. Dis-je à mon Lézard personnel. (XD) Bah quoi! Tant qu'à me coltiner pour un bout de temps, autant le considérer comme mon Lézard personnel.

L'orphelinat avait déjà subi plusieurs attaques de créatures sorties de nulle part, heureusement tout le monde était sauf grâce à l'aide avancée par la prodigieuse mage qu'était Terra. L'aide de mercenaires était cependant requise au vu de l'état actuel de la jeune fille qui était soudainement tombée malade. Heureusement pour les enfants et les femmes de l'orphelinat, deux mercenaires venaient d'arriver, et les monstres environnant épargnèrent la ville pendant ce temps.



La jeune héroïne était inconsciente et étendue dans les draps d'un des lits de l'orphelinat, incapable de pouvoir protéger les enfants plus longtemps. Les femmes de l'orphelinat purent entendre les pas approcher de l'établissement, et elles ne reconnaissaient là pas les pas d'une bête sauvages mais bien de personnes humaines ou du moins ayant une apparence humaine. Aussitôt, l'une d'elle, surement la plus âgée et la plus courageuse s'adressa aux enfants et aux autres femmes.

-Quelqu'un arrive, allez vous cachez dans la chambre à l'arrière !

Personne n'était sûr que ces gens étaient venus pour les aider, ils représentaient tout autant une menace pour eux. Une chose était sûre, c'est que pour être arrivé sain et sauf en ces lieux, il fallait savoir se confronter à la faune sauvage environnant les lieux. Bien évidemment, personne ici ne se doutait de l'existence de gates pour voyager. Cette femme qui était en fait la matrone de l'orphelinat sortit alors de l'établissement pour s'adresser aux deux inconnus.

-Êtes-vous là... pour nous aider ?

La matrone gardait bien sûr espoir que quelqu'un vienne les aider et ces deux inconnus n'étaient surement pas là par pur hasard.

Alors c'était ca l'orphelinat? Putain! Des enfants vivaient vraiment ici, perdu au milieu de ces ruines et de cette nature dévastée? J'avançais d'un bon pas, le lézard marchant à mes côtés. Cette petite marche au travers des ruines m'avait redonné une humeur plutôt stable..Enfin, elle était stable jusqu'à ce que Monsieur le lézard me fasse perdre le contrôle à nouveau.

*Ne te concentre pas sur son sang...Ouais, c'est ca...c'est bon! Continu, avance vers les battements de coeur. * Me dis-je pour ne pas me remettre à saliver après mon repas ambulant.

Je ralentis le pas quand j'arrivai dans une espèce d'arrière cour faite de sable. On pouvait y voir d'anciennes structures en métal qui avaient surement du être des jeux pour les enfants. Aujourd'hui, elles étaient tordues et inutilisable.

* Ah bien tien!!!! Je vais pouvoir les réparer si j'utilise mon don avec le métal* Pensais-je.

L'idée de voir des enfants rire et s'amuser m'amena un sourire aux lèvres. Il se figea quand je sentie et entendit quelqu'un se déplacer. Elle apparu enfin et sortie à l'extérieur. C'était une femme maigre et d'un certain âge. Elle se tenait sur ses gardes et elle ne semblait pas en mener large. Ce qu'elle nous demanda ensuite me le confirma...Elle était effrayée! L'odeur de sa peur s'engouffra dans mes poumons et faillit réveiller le prédateur en moi.

Je levai les main en l'air qu'elle puisse bien les voir et j'avançai d'un pas dans sa direction.

- Bien la bonne rencontre Madame. Je suis Moïra et voici Monsieur Lézard...Dis-je en me présentant et en pointant Leno du doigt.

- Nous sommes des mercenaires et nous sommes là pour assurer votre sécurité et peut-être vous évacuer si le besoin s'en fait sentir. Lui dis-je avec une voix douce et rassurante.

Je m'avançai encore un peu pour lui montrer mon losange gris qui était épinglé après mon holster d'épaule.

- Si cela ne vous dérange pas, avant d'entrer et de faire connaissance avec les autres personnes présentes, j'aimerais aller faire un tour dans les environs pour sécuriser le périmètre. Je me sentirais mieux ainsi.Ajoutais-je en jetant un regard à la ronde. Mes yeux couleur d'acier se posèrent sur Leno et je levai un sourcil pour l'interpeller.

- Dit-moi petit batracien? Tu viens avec moi sécuriser le périmètre où tu entre tout de suite pour voir la situation à l'intérieur? Lui demandais-je.

La matrone, aux mots de son interlocutrice, failli s'évanouir tellement elle était soulagée de la bonne nouvelle qu'elle venait de lui annoncer. Ces deux jeunes (du moins d'apparence) étaient en effet venus pour aider ces pauvres enfants, abandonnés à leur triste sort depuis que leur seule aide se retrouva hors d'état de les aider. La vieille dame ne reconnaissait nullement ce losange qu'elle lui montrait mais le fait était qu'on était venu les sauver et c'était tout ce qui comptait.

-Ah merci...! Merci, vraiment ! Je sais que vous ne nous avez pas encore aidé, mais nous redonner l'espoir est d'un fait un grand bien pour nous...

Les deux mercenaires semblaient ensuite parler de leurs plans. L'une semblait vouloir sécuriser le périmètre mais l'autre ne lui répondait pas. En fait celui-ci semblait muet et se servait d'un tableau pour communiquer. Cela devait être embêtant mais n'était pas stupide, elle avouait ne pas connaître le langage des signes alors c'était aussi bien comme ça. Cependant, elle était assez inquiète au sujet de la femme qui voulait explorer. Elle savait d'avance que sa ronde ne serait surement pas sans rencontre, car les environs étaient infestées de créatures depuis certains temps, elle se devait alors de la mettre en garde.

-Je suppose que vous savez vous défendre... Mais s'il vous plaît, faites quand même très attention à vous, si les ruines de la ville ont l'air désertes et calmes, les bois et les prairies qui l'entourent sont infestées de créatures démoniaques... Vous savez surement mieux que moi ce que vous devez faire, mais je tenais à vous mettre en garde...

Au deuxième message que la matrone pu lire de la part de Leno, celle-ci ne pouvait qu'approuver ce qu'il demandait.

-Bien sûr, et vous voir rendra espoir à tout le monde tout autant qu'à moi.

Le troisième message écrit vint cependant. A sa lecture, la matrone baissa le visage. Elle s'en voulait car elle se sentait coupable du sort de Terra, celle-ci n'aurait jamais attrapé cette lourde fièvre si elle n'était pas là. Mais si Terra n'était pas venue les aider, aucun des enfants ni aucune des femmes ne seraient encore là. La vieille dame ne fit pas durer les choses plus longtemps, elle releva le visage vers le semi-dragon avant de lui déclarer :

-Terra est... je pense que vous devriez venir voir et constater de la chose par vous-même.

Si tôt dit, la matrone l'invita à entrer à l'intérieur ainsi que sa partenaire si jamais elle venait à changer d'avis à propos de sa ronde, puis se rendit au chevet de Terra, où tout le monde, enfants et femmes, attendaient à côté.

La détresse de cette femme vient me toucher les cordes sensibles. Je voulais retarder le plus possible le moment ou je devais voir les enfants. S'ils étaient dans le même piteux états que cette pauvre vieille, quelque chose me disait que je deviendrais extrêmement agressive. Comprenez moi bien, je suis capable de buter des gens de sang-froid et je n'en éprouverai jamais aucun remords, mais touchez à un seul cheveux d'un enfant devant moi et vous veniez de me foutre réellement en rogne. Je voulu redonner un peu de dignité à cette femme...

- Ne nous remerciez pas, madame. C'est notre boulot, nous ne sommes pas des héros. Par contre, vous, on devrait vous honorez! Vous endurez cela depuis un bon moment déjà et les épreuves ont du être déchirantes. Je lui souri et je lui montrai que je la respectais pour ce qu'elle est les autres femmes avaient accomplis avec cet orphelinat. Elles avaient défendu ces enfants au péril de leurs propres vies.

J'allais me retourner pour partir faire ma reconnaissance de terrain quand elle m'avisa des dangers environnants. Je fronçai les sourcils tout en l'écoutant parler.

- Ne vous en faites pas pour moi, madame. Je sais me débrouiller avec des prédateurs, j'en suis un moi même. Merci quand même pour la mise en garde. Lui dis-je to the go. Pas question que je cache ma nature, elle devait être au courant si jamais il survenait quelque chose.

Je lui fit un clin d'oeil, je me tournais ensuite vers mon Lézard qui écrivait sur son ardoise. Il semblait vouloir sécuriser l'orphelinat.

- Parfait, mec! Je devrais être de retour dans une heure ou deux si tout va bien. Je vais aussi essayer de chasser...Porte attention aux déflagrations de balles. Si jamais ca tourne mal ca va péter de tous les bords. Lui dis-je en faisant rouler mes épaules pour les décrisper. Je lui adressai un dernier sourire moqueur et je m'élançai vers l'orée des bois au pas de course.

Je pénétrai dans le rideau d'arbres et je m'arrêtai laissant le temps à mes yeux de s'habituer à la pénombre ambiante. Je laissais mes instincts revenir à la surface. Je me cachai dans les ombres et j'explorai les environs immédiats de l'orphelinat.

Tout en sécurisant l'endroit, je tentais de chasser, mais je ne trouvais rien. Pas même un animal qui aurait pu me sustenter. Je commençais à désespérer un peu parce que les chocs électriques dans mes doigts étaient devenue des crampes d'estomac. Si je ne buvais pas du sang humanoïde bientôt, je deviendrais dangereuse pour les gens que j'étais sensée secourir.

*Deux heures plus tard....*

Je secouai la tête pour m'éclaircir les idées. Cela faisait presque deux heures maintenant que je sillonnais les bois à la recherches d'un repas. Les crampes et les douleurs du au manque de sang devenaient plus violente. J'essayais de ne pas porter attention aux seuls battements de coeurs que j'entendais. Ils étaient alléchant, mais c'était ceux des enfants et des femmes de l'orphelinat!!! Je ne pouvais pas me nourrir sur eux. Surtout pas quand j'étais affamée comme ca, j'allais les tuer, faire un carnage!!!

Un grognement s'échappa de ma gorge, le prédateur en moi se battait pour prendre le contrôle. Il ne devait pas sortir, il se précipiterait sur les enfants et les autres. Une violente crampe me plia en deux et me fit perdre le souffle. Ma vision s'obscurcie quelques secondes interminables! J'étais à quatre pattes, mes mains labouraient le sol et tentait de m'encrer là pour ne pas que je commette irréparable.

Mes nanos s'attaquaient à mes organes internes, n'ayant plus de globules rouges pour se nourrir et soudain....Je craquai et le pire qui pouvait arriver, arriva...La bête en moi prit le contrôle!

Je me relevai avec une vitesse surhumaine et je fonçai tout aussi vite en direction de l'orphelinat. J'apercevais déjà l'orée des bois, je ne ralenti même pas, je voulais le sang, je voulais mordre, déchirer! Mes crocs s'allongèrent, mes yeux devinrent complètement noir. Un cris bestiale roula dans ma poitrine et je le crachais tel un rugissement. Les créatures qui avaient un pouls étaient presque à ma porté et le monstre en moi s'en délectait déjà....

La balle paralysante commençait à faire effets, je la sentais faiblir dans mes bras. J’allais donc l’attacher, lorsque Moïra lâcha un cri à me déchirer les tympans, ce qui faillait me faire lâcher prise.

‘’ NOOOOOOOOOOOOOOOOONNN!!!! LEEEEEEEEENOOOOOOOOO!!!!’’ cria-t-elle. ‘’Sau....Sauve-t...toi....Par la déesse...Ne me torture pas...ainsi avec ton sang...’’

Me sauver? Loin de ça, La sauver, par contre, c’était mon but. Et lentement, je voyais le chapitre final se dérouler. D’un mouvement rapide, je détachai ma ceinture, et l’enroula autours de ses deux bras, entravant ainsi la plupart de ses mouvement. Je la lâchais, maintenant qu’elle ne pouvait plus utiliser ses mains. Elle pourrait se sauver? J’étais sûr que l’odeur de mon sang l’empêcherait de le faire. Je regardais de nouveau mon bras, et poussais un juron. La blessure avait déjà commençais à cicatriser, et le sang n’en sortait plus. Il fallait donc que je rouvre la blessure. Ca tombait bien, mon couteau était par terre, juste à côté de moi. Le ramassant, j’entaillais de nouveau mon bras, et l’approcha de la bouche de Moïra.

‘’Tais toi, Moïra.’’ lui dis-je, ne remarquant qu’à cet instant que je ne parlais pas vraiment, mais que je transmettais mes pensée. ‘’Bois, et calme toi.’’

(HJ: il est rapide pour se défringuer coup donc!! =P HAHA...Baon, prêt pour un autre revirement de situation? =P )

Mais il n'avait rien compris se Lézard!!!! Je venais de lui dire de ne pas m'entraver ainsi et voilà qu'il se désapait pour m'attacher les bras avec sa ceinture. Sans oublier cette foutue balle qu'il m'avait tiré dans le bras. Je t'entai de me calmer, j'y réussis un peu seulement à cause de cette merde de balle.

- Lenoooooooooooo....Je crois que tu as mal compris là.....Lui dis-je les dents serrer ce qui fit presque siffler ma voix. Ma bête intérieure compris ce qui nous arrivait quand elle sentit le tranquillisant l'atteindre et elle n'appréciait pas dutout la situation. Elle se mit à se débattre à nouveau et tenta de revenir aux commandes, c'est comme si elle me griffait de l'intérieur pour refaire surface. De se fait, un autre rugissement bestiale roula dans ma gorge. Si Leno me regardait il put voir mes yeux changer de couleur au fur et à mesure que je livrais mon combats contre ma bête, mon dragon.

Heureusement pour tout le monde, il me lâcha pour faire je ne sais quoi avec son bras! Je n'avais pas le temps de regarder si je voulais pouvoir me sortir de cette situation. Dès qu'il enleva ses mains de sur moi, je me redressai vivement et le toisai avec rancune et j'éclatai!

- NON MAIS TU COMPRENDS RIEN ESPÈCE DE LÉZARD À DEUX CELLULES! SI TU M'ATTACHE COMME CA, MON DRAGON FERA TOUT POUR REMONTER À LA SURFACE. IL ME COMBATTRA! C'EST PAS LE MOMENT DE JOUER AU BANDAGE J'AI BESOIN DE SANG! Je lui criais cela par la tête, à deux pouces de son nez que j'aurai bien aimer éclater à ce moment là. Je puisai de la force dans mon gardien, ma bête et je brisai sa ceinture en deux.

Je me retrouvais donc libre, mais au moment où j'allais encore lui dire ma façon de pensé, il me tendit son poignet entaillé et me dit de me taire. Mes yeux se fixèrent sur le délicieux nectar qui coulait de son poignet, je fus hypnotisée! Il était plus foncé que l'était celui des humains, son arôme était riche, sucré et un cuivré. Avant de fondre sur son bras, je me permis d'en placer une dernière.

- Tu es nul côté compassion! Et arrête de parler dans ma tête! Lui dis-je en rogne.

L'appel du sang était trop fort et je me saisit de son bras à deux mains, l'encerclant, le meurtrissant par la force de mes petites mains. Je ne perdrais pas encore mon repas, pas si près du but! Lentement, je me penchais sur la source de mon bonheur, sur la source de mon obsession. Pas une seule fois je ne le quittais des yeux. Je retroussais les lèvres dévoilant mes dents qui s'allongeaient et doucement, je passai la langue sur son entaille.

Le goût de son sang me fit gémir de plaisir. Je passais ma langue à nouveau sur sa plaie, y laissant de ma salive pour l'empêcher de cicatriser le temps que je m'abreuverais. Je me déplaçai sur le sol, m'y trainant afin de me lover contre Leno, contre son bras que je serai dans une étreinte presque sensuelle. Même s'il n'y avait rien d'émotionnel la dedans, j'étais ainsi quand je me nourrissais point barre.

J'avais beau lécher, je trouvais que le sang n'arrivait pas asser vite pour moi. Je décidai alors de lui mordre le poignet. Pour qu'il n'ait pas mal lorsque je le ferais, je laissais mes propres phéromones se répandre dans l'air et je lui projetais mentalement toutes les sensations de bien être et le plaisir qu'il pouvait me procurer à me laisser boire son sang ainsi. Je lui mordis alors violemment le poignet, perçant sa peau de mes longues canines et j'aspirais son sang à grosses goulées. Il avait tellement de sang que je n'arrivais même pas à tout le boire et qu'il se mit à gouter sur mon menton, y laissant une trainée écarlate.

Mes crampes cessèrent rapidement et mon dragon se rendormis grâce au sang riche de Leno. Bientôt, je fus rassasiée! Je lui léchai le poignet encore quelques fois pour le plaisir et je relâchai finalement son bras pour m'affaisser par terre sur le dos. Je fermai mes yeux et me léchai les lèvres pour ensuite m'étirer comme l'aurait fait un chat. Je restai ainsi sur le dos quelques minutes, laissant la pénombre s'installer comme le silence.

Je rouvris ensuite les yeux pour le regarder et lui sourire nonchalamment.

- Je ne m'étais pas trompée...Tu as le sang qui a le meilleur goût qui m'ait été donné de gouter! Par la déesse!!!! Dis-je en lui offrant un véritable sourire, mais je me mis bien vite à rougir comme une tomate!!! Je me redressai bien vite et le regardai avec des yeux affolés.

- Ohhhhhhhhhhh...Putaiiiiiiin!!! Mais qu'est-ce que je viens de faire? J'étais vraiment gênée! Pour un peu et je me serai sauvée en courant. Je baissai la tête, laissant mes longs cheveux d'ébène camoufler mon visage.

- Je suis désolée de t'avoir attaqué...Lui dis-je d'une petite voix...

Mais les festivités étaient maintenant terminées, car après tout il avait une peuplade de gens sans défense risquait sa vie en ce moment même, car pendant que les deux mercenaires étaient partis, des bêtes sauvages et démoniaques avaient investi la place de la ville et n'était pas très loin de l'orphelinat. Certains ayant l'ouïe très fine et un odorat développé, les rescapés de Moblitz manquaient de se faire repérer puis attaquer. Les bêtes n'étaient rien de plus que des bêtes sauvages classiques tels des loups, des sangliers, mais imprégnés d'une force obscure les rendant plus agressifs, plus sombres et plus puissants. Peut-être avaient-ils été exposés à une forte concentration de Magitech ? Mais comment nos deux mercenaires pourraient s'occuper de ces créatures en ville... Alors que sur le chemin du retour ils croisent eux-même un groupe de ces bêtes sauvages leur bloquant le chemin ? Dans tous les cas il faudrait faire vite car ça n'allaient pas être une porte qui les arrêterait. Ainsi Leno et Moïra étaient désormais au prise avec leurs premiers adversaires en ce nouveau monde qui commençait à peine à leur tendre les bras.

Le combat allait enfin être engagé, et les mercenaires semblaient avoir tout deux perçu la présence de créatures à l'orphelinat, ainsi ils se séparèrent. D'un côté nous avons donc Leno, resté dans les alentours de la ville abandonnée, aux prises avec une meute de créatures affamées, toujours plus nombreuse, bien qu'un pauvre sanglier fut parti pour un roulé boulé sur une centaine de mètres encore. D'autres bêtes resurgirent alors des bois autour, encerclant Leno et le tenant à leur merci. Alors qu'il avait sorti ses armes, les créatures lancèrent leur assaut, bondissant toutes sur lui, sangliers le chargeant, loups tentant de le dévorer. Pendant le combat, un étrange être fait son apparition. Celui-ci ressemble à un démon, cornu, ailé, un peu plus grand et corpulent que Leno, et plus important, portant une hallebarde, ce qui ne présage rien de bon. Sans attendre que Leno se débarrasse des bêtes, il prit son élan pour attaquer tentant de lui asséner un coup déjà fatal de front.

Du côté de l'orphelinat, les bêtes attaquaient déjà Moïra et un malheureux cerf s'était vu vidé de son sang en quelques secondes à peine. Décidément cette vampire était une vraie furie ! Comme pour Leno, les créatures tentaient de la cerner pour mieux l'attaquer, comme si une intelligence les commandait. Cette intelligence était-elle ce démon qui attaquait actuellement le mercenaire ? Moïra n'aurait de toute façon surement pas l'occasion d'aller l'aider, car autant de bêtes l'assaillaient, un loup parvenant même à saisir sa jambe de sa gueule pour la saigner. Et même si elle avait de quoi s'amuser un moment en terme d'ennemis, un autre vint s'ajouter au groupe, il était tout à fait semblable à celui qui attaquait Leno, sauf que celui-ci tenait sa hallebarde de revers, d'une quelconque manière, il semblait tout de même savoir se battre de la sorte. Comme l'autre, il n'attendit pas avant d'attaquer Moïra.